Acquérir son premier bateau est un moment enthousiasmant. Mais au-delà de l’achat, la souscription d’une assurance plaisance mérite une attention particulière. Beaucoup de débutants commettent des erreurs qui peuvent coûter cher en cas d’incident. Voici les principales à éviter pour naviguer l’esprit tranquille.
Ignorer les exclusions de garantie
Une erreur fréquente consiste à se focaliser uniquement sur le prix de l’assurance bateau sans lire attentivement les conditions générales. Certaines situations courantes peuvent être exclues du contrat : navigation hors zone géographique définie, usage professionnel, ou participation à des compétitions.
Il est impératif de vérifier les exclusions de garantie, notamment en ce qui concerne les intempéries, les actes de négligence ou les dommages causés aux tiers. En cas de sinistre, une clause mal comprise peut entraîner un refus d’indemnisation.
Mal évaluer la valeur assurée
Le montant assuré doit correspondre à la valeur réelle du bateau. Certains plaisanciers sous-estiment volontairement cette valeur pour réduire leur prime. Cette stratégie est risquée. En cas de sinistre total, l’indemnisation sera calculée sur une base trop faible.
À l’inverse, une surévaluation peut entraîner une prime inutilement élevée. La meilleure approche reste l’évaluation au plus juste, en prenant en compte les équipements, l’entretien, l’année de construction et les améliorations récentes.
Choisir une couverture inadaptée à l’usage
La couverture d’assurance doit être en phase avec l’usage réel du bateau. Navigation en mer, sur fleuve ou lac, usage personnel ou commercial : chaque cas nécessite un contrat adapté.
Un contrat trop basique peut ne pas couvrir le vol d’équipements, les dommages sur remorque ou les frais de retirement en cas de naufrage. Pour éviter les mauvaises surprises, il est conseillé de faire le point avec un assureur sur les garanties essentielles : responsabilité civile, dommages matériels, assistance, protection juridique, etc.
Ne pas comparer les offres
Les offres d’assurance plaisance sont nombreuses et les écarts de prix peuvent être significatifs à garanties équivalentes. Pourtant, beaucoup de plaisanciers se contentent du premier devis reçu.
Prendre le temps de comparer permet de mieux comprendre les garanties proposées et de faire jouer la concurrence. Il est aujourd’hui possible d’obtenir un tarif clair en ligne.
Oublier les démarches post-souscription
Une fois l’assurance souscrite, certaines obligations doivent être respectées. Il faut conserver à bord les documents du contrat et prévenir son assureur de tout changement significatif : nouvelle motorisation, modification du port d’attache, changement de propriétaire, etc.
En cas de sinistre, il est essentiel de respecter les délais de déclaration et de fournir les justificatifs demandés. Un manquement peut entraîner une réduction, voire un refus d’indemnisation. Pensez également à faire une mise à jour régulière de votre contrat pour qu’il reste aligné avec la réalité de votre embarcation.
Autre point souvent négligé : vérifier si votre contrat vous couvre à l’étranger ou en navigation de nuit. Ces options peuvent être activées facilement mais ne sont pas toujours incluses par défaut.
Enfin, gardez à l’esprit que certaines garanties peuvent exiger des équipements spécifiques (extincteur à jour, coupe-circuit, etc.). Leur absence peut, là encore, compliquer toute indemnisation.
Souscrire une assurance bateau n’est pas un simple passage obligé. C’est un acte de prévention essentiel qui vous protège, vous et les autres usagers, en cas de problème. En évitant ces erreurs courantes, vous assurez à votre embarcation la meilleure des protections, tout en naviguant avec sérénité.